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Association Baie de DouarneneZ Environnement (BDZE)

L'association Baie de Douarnenez Environnement a pour but de défendre et protéger l'environnement et la qualité de vie sur l'ensemble du territoire maritime et terrestre de la baie de Douarnenez, de la baie des Trépassés et de la chaussée de Sein ; de lutter contre la prolifération des algues vertes

Campagne d'affichage France Nature Environnement 2011 - soutien collectif

Nous ne pouvons rester indifférents à cette attaque inadmissible de Jean-Yves Le Drian contre la FNE, car c'est aussi nous toutes et nous tous qui sommes attaqués.

Défendons-nous collectivement : nous sommes tous des FNE !

En soutien à France Nature Environnement, les associations soussignées : 

- lancent un soutien public à  FNE vendredi 4 mars  à la plage de la Granville à HILLION, à 14h30

  - Ce soutien prendra la forme de la transmission au Président de FNE, devant les médias, d'une banque de données sous forme de CD, afin qu'il puisse organiser au mieux sa défense contre la plainte de Jean-Yves Le Drian.

  LES ASSOCIATIONS : Sauvegarde du Trégor, sauvegarde du Penthièvre, AE2D Brest, NPCB, ASPG Fouesnant, sous le vent les pieds sur terre, ADV Bréhec, Mor-Galz, Baie de Douarnenez Environnement, GIET (groupe international d'études interdisciplinaires), Alerte à l'Ouest, Sémaphore Quiberon-Gérande, Erquy Environnement, assoVIE, Halte aux marées vertes, Côtes d'Armor Nature Environnement, Sémaphore Trédez-Locquémeau, Attac22, Terre et mer environnement Plérien, les amis de Kervoyal, Avenir du littoral...

  1361-france-nature-environnement-3CENSURE

Ces affiches, destinées à être diffusées dans le métro, ne le seront pas par décision de la régie de la RATP

PLAINTES

  • Le comité régional du tourisme en Bretagne dépose plainte auprès de l'Autorité de Régulation de la Publicité au motif que ces algues fraîches sont sans danger pour l'enfant qui y joue, que seulement 10 à 15 % des plages bretonnes sont touchées par le phénomène et que le ramassage intensif par les collectivités locales a permis d'éviter ce désagrément aux touristes.
  • Le Président du Conseil Régional de Bretagne assigne l'association France Nature Environnement en justice pour "atteinte à l'image de la Bretagne", et présentation "de la première région agricole de France comme source de pollution et mise en danger de la vie d'autrui"

 

CONTRIBUTION 

Gérard Alle, journaliste et écrivain, auteur de "qui veut buter les patates ?" et de 'l'abeille en Bretagne" ( à paraître bientôt)

 

De quoi se sentent-ils coupables ?

Enfin ! Face à l'offensive médiatique tous azimuts lancée par la FNSEA et ses amis du patronat et de l'agro-bizness, enfin une réaction visible ! Et ces braves gens de s'offusquer. De quoi se sentent-ils coupables ? Retenez bien leurs noms. Demain, quand éclateront au grand jour les scandales dont nombre d'entre nous sont déjà conscients, ils se feront tout petits, ou bien ils seront déjà morts.

Bien entendu, il ne s'agit pas d'incriminer les agriculteurs, qui payent déjà un lourd tribut : économique, moral, et sanitaire. Où sont passées les études épidémiologiques sur la surmortalité des agriculteurs ? Bien sûr, elles seraient fort dérangeantes pour le syndicat majoritaire qui envoie toute une profession au casse-pipe depuis l'après-guerre. Et accableraient la mafia de l'agro-chimie productiviste et les décideurs politiques qui la soutiennent. Mais, comme pour les médicaments ou les OGM, il y a collusion et les chercheurs réellement indépendants sont rares, ou dénigrés.

Pourtant, aucun raisonnement ne tient, aucune idéologie, face à la mise en danger de la vie d'autrui. Et là, bien entendu, je ne parle pas que des nitrates. Il y a aussi les pesticides, les OGM, et que dire des dégâts sociaux : concentration des exploitations et son corollaire la disparition des exploitants, alcoolisme, folie, suicide. Quant à la mise en place de mesures environnementales, on se débrouille pour que les exploitants se sentent pressurés. Et l'on ne parle jamais du coût du traitement pour la collectivité... ni des profits colossaux de ceux qui sont les "parrains" de ce système.

 Des paysans ont déjà fait le choix de changer leur façon de travailler, et ils en sont très heureux, même si la mafia productiviste a tenté de les discréditer, voire de les humilier (les témoignages abondent). Le prix à payer pour un changement de modèle agricole est sans doute important en termes d'emplois. Mais ce ne sont pas des emplois agricoles, ce sont des emplois industriels : éleveurs intensifs et ouvriers de l'agroalimentaire. Les premiers sont peu nombreux et les élevages high-tech ne créent pas d'emplois, quant aux seconds, il faut les faire venir d'ailleurs, bien souvent, car les jeunes de chez nous ne veulent pas de ces boulots. La Bretagne que veulent les Bretons est-elle celle des abattoirs et des porcheries, des algues vertes et de la désertification rurale ? Une autre agriculture est possible. Le consommateur a aussi sa responsabilité, bien sûr. Les circuits courts permettent des prix accessibles à tous. Il faut un changement radical. On se moquait de ceux qui l'appelaient de leurs vœux, il y a trente ans, disant que plus on attendrait, plus ce serait douloureux.

 Pour finir, le détail qui tue : sur ces affiches, le mot Bretagne n'est jamais employé, ni le mot agriculture. Et pourtant, "ils" se reconnaissent ! Magnifique aveu de leur culpabilité.

Maintenant, il faut éviter la catastrophe ultime, celle que ces apprentis-sorciers mijotent à travers leur offensive médiatique : la méthanisation généralisée. Lorsque tous les projets d'usines à merde auront vu le jour en Bretagne (il y en aurait plus de 800 !), il sera trop tard. Ce sera le prétexte à pérenniser le système et à couvrir la Bretagne d'élevages industriels autrement polluants.

Un jour, en effet, si nous sommes encore vivants, les responsables de ce carnage devront être jugés.

Gérard Alle

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