5 Mai 2012
Le projet de territoire, en application du plan algues vertes, pour la Baie de Douarnenez a été présenté aujourd'hui au vote de la Commission Locale de l'Eau, instance de
décision du SAGE.
La Commission locale de l’eau (CLE) est composée pour moitié de représentants des élus locaux, pour un quart de représentants des usagers (acteurs économiques,
associations de défense de l'environnement, de consommateurs, riverains, etc.), et pour le reste de représentants des services de l’Etat et de ses établissements publics.
Une seule association de défense de l'Environnement y est représentée : il s'agit d'Eau et Rivières de Bretagne, dont notre association
est adhérente.
Notre association Baie de Douarnenez Environnement a pu seulement être invitée aux réunions préalables du comité de pilotage de ce projet.
Parmi les représentants des usagers siégeant à la CLE,
les associations Eau et Rivières de Bretagne (ERB), Consommation Logement et Cadre de
Vie (CLCV), ainsi que le Groupement des Agriculteurs Biologiques du Finistère (GAB29) ont voté contre
le projet de territoire qui leur a été présenté ce vendredi 4 mai.
Ci-dessous le communiqué de presse expliquant cette
position.
Commission locale de l'Eau (CLE) de Douarnenez : les associations sur leur faim
Aujourd'hui avait lieu une réunion importante de la jeune Commission Locale de l'Eau (CLE) de la baie de Douarnenez. Au menu, le vote
final d'approbation du projet de territoire à très basse fuite d'azote qui doit être la contribution clé au volet préventif du Plan régional algues vertes décliné ici pour la baie de Douarnenez.
En jeu, atteindre une baisse de 30 % des flux de nitrates dans les cours d'eau d'ici le 31 décembre 2015 et atteindre de tomber sous les 10 mg/L à horizon 2027, le seul à même de garantir
la disparition de cet affreux cancer de nos eaux.
Ce 4ème projet qui intervient peu de temps après celui de la baie de La Forêt Fouesnant aura permis aux représentants associatifs
Nicole Le Gall pour la protection de la nature (Eau et Rivières), Jean Boucher pour les consommateurs (CLCV) et Paul Hascoet pour l'agriculture durable (GAB) d'exprimer leur déception en
se prononçant contre, lors du vote. Car s'ils sont d'accord avec l'objectif de réduire de 200 tonnes les fuites d'azote d'ici 3 ans, ils le sont moins sur la hiérarchie des actions et leurs
gouvernances.
Ils dénoncent la dérive d'un projet qui met en avant la création de 5 unités de méthanisations comme principal mode d'action de
la reconquête (objectif : 90 t), loin devant l'évolution des pratiques agronomiques et des systèmes de production (seulement 5 % de conversion à la bio) (objectif : 50 t). C'est pour eux le
signal d'un système qui ne souhaite pas se réformer, et préfère encore donner la priorité à la concentration des moyens de production et à l'industrialisation de l'élevage.
S'ils se félicitent que des actions sur les milieux naturels soient engagées et particulièrement la restauration de zones humides
dégradées ou cultivées, ils ne cachent pas leur regret que la plupart des clés d'action et de conséquents financements soient confiées à la Chambre d'agriculture qui, il y a encore moins d'un an,
niait presque les responsabilités agricoles dans le phénomène.