28 Mars 2012
L'association Baie de Douarnenez Environnement a co-organisé la Marche pour une terre sans pesticides à Plomeur en Finistère dimanche 25 mars 2012, initiée par le Collectif Alerte à l'Ouest. Ce sont les mêmes méthodes agricoles qui produisent les plages vertes et les champs orange, les émanations d'hydrogène sulfuré des algues vertes et les pulvérisations de pesticides dans l'air, l'excès de nitrates et les cocktails chimiques dans l'eau et la terre. Qu'il s'agisse de plantations de fleurs en bord de mer ou de productions de blé-maïs dans le bocage remembré, notre environnement souffre et des associations veulent le dire. Rendez-vous à la Torche dimanche 25 mars 2012, pique-nique à midi, marche à 14h00 (attention au changement d'heure).
Menace de contre-manifestation, itinéraire modifié par la Préfecture, le scénario est devenu familier aux associations qui veulent s'exprimer publiquement et pacifiquement contre un certain type d'agriculture. Lire le détail sur le site d'Alerte à l'Ouest, à l'initiative de cette troisième marche, de retour à La Torche, lieu des cultures polluantes de bulbes de tulipes !!
La semaine précédente, quelques adhérents de Baie de Douarnenez Environnement avaient distribué le tract "homo pesticidus" aux automobilistes venus pour la "fête des fleurs" (empoisonnées)
Communiqué de presse des associations Alerte à l'Ouest, Baie de Douarnenez Environnement, Cap Bio, Eau et Rivières de Bretagne, Faucheurs Volontaires, Ouest-Cornouaille Environnement, Sauval
Comme les années précédentes, le Collectif Alerte à l'Ouest a été à l'initiative de la Marche pour une terre sans pesticides dans le cadre de la "Semaine Internationale pour les Alternatives aux pesticides".
Dimanche dernier, le territoire emblématique de la Torche avait été retenu, la marche devait se dérouler sur la voie publique comme le permet en France le droit de manifester. Mais, par suite de manoeuvres de la municipalité de Plomeur appuyée par le lobby des exploitants de l'agriculture industrielle, la Préfecture a imposé un itinéaire dévié sur un chemin de grande randonnée, loin de la circulation et de la population.
Cette décision a créé une situation paradoxale : la Marche a été isolée, baillonnée, en présence d'un déploiement policier exorbitant. Les autorités ont choisi de défendre des intérêts privés plutôt que de protéger le libre passage de marcheurs paisibles.
La présence policière massive, devant une exploitation connue pour ses dérives et pollutions récurrentes, massacrant la nature et la biodiversité de ce territoire fragile, donnait l'image passéiste de la force publique soutenant les pollueurs avec l'appui des autorités. On a réduit au silence les représentants de la société civile, inquiets des conséquences environnementales et sanitaires de pratiques dangereuses exercées sans vergogne par des individus peu soucieux des risques encourus.
Tirant les leçons de cette expérience amère, les associations signataires expriment leur défiance vis-à-vis des autorités et refuseront désormais ce type d'injonction destiné à marginaliser la protestation des défenseurs de l'environnement et de la santé publique.