20 Août 2012
Réunion charte de territoire Baie de Douarnenez/Mardi 24 juillet 2012
Intervention de Michèle Autret pour l'Association Baie de Douarnenez Environnement (photo le Télégramme)
Nous souhaitons d’abord reconnaître les points positifs de la démarche qui a abouti à la charte de territoire présentée ce jour :
- cette démarche a permis de mettre autour de la table et faire travailler ensemble les différents acteurs institutionnels et économiques sur le sujet des marées vertes
- elle a permis d’établir clairement et scientifiquement un consensus sur les causes des marées vertes et l’origine principalement d’origine agricole du phénomène (89% des flux d’azote d’origine agricole) , rompant ainsi avec la posture dominante de déni qui prévalait jusqu’à une période récente,
- elle a acté la nécessité d’efforts conséquents à entreprendre par les différents acteurs concernés.
Néanmoins, nous considérons que ni les objectifs fixés, ni les actions préconisées, ne sont à la hauteur de ce qui serait nécessaire pour constater un début de recul des marées vertes à l’horizon 2021 et a fortiori à l’horizon 2015. On peut craindre que cette charte ne soit que le prolongement des programmes précédents qui ont démontré leur inefficacité.
Sur le fond, chacun sait bien ici que ce qui se joue, ce n’est pas seulement la question des marées vertes, et de leur impact
sanitaire, environnemental, économique et sur l’image de la Bretagne. Ce qui se joue en fait, c’est l’avenir du modèle économique agricole dominant, et surtout l’avenir des hommes et des femmes
qui vivent, aujourd’hui souvent difficilement, de l’activité agricole. Le modèle agricole actuel a conduit ces dernières années à une disparition massive des exploitations et des emplois, nous le
déplorons et pensons qu’il est capital de renverser cette logique.
Nous craignons que ce dossier ne soit une occasion manquée pour aider ces hommes et ces femmes à assurer leur avenir.