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Association Baie de DouarneneZ Environnement (BDZE)

L'association Baie de Douarnenez Environnement a pour but de défendre et protéger l'environnement et la qualité de vie sur l'ensemble du territoire maritime et terrestre de la baie de Douarnenez, de la baie des Trépassés et de la chaussée de Sein ; de lutter contre la prolifération des algues vertes

Algues vertes 2015 : du déni de responsabilité à la "tolérance sociétale"

Algues vertes 2015 : du déni de responsabilité à la "tolérance sociétale"

BDZE INFOS août 2015

Plages de la baie de Douarnenez de mai à août 2015 : du déni à l'acceptabilité

Les dépôts d'algues vertes sur les plages de la baie ont commencé fin mai. A l'occasion d'un entretien avec notre association, les journaux locaux titraient le 5 juin "le retour des grandes marées vertes" (Le Télégramme) et le 10 juin 2015 "La baie n'en a pas fini avec les algues vertes" (Ouest-France). Au même moment, une partie des observateurs se félicitaient d'une année 2014 moins polluée par les marées vertes que les années précédentes.

Depuis le 22 mai, nous avons photographié une ou plusieurs fois chaque semaine, les plages les plus proches de Douarnenez et posté ces photos sur le blog et la page facebook de l'association, afin de rendre compte de l'état des plages de notre baie de Douarnenez pendant l'été 2015. Certaines plages comme Trez Malaouen (à Kerlaz) et Kervigen (à Plomodiern), sont couvertes d'algues en permanence depuis trois mois (elles prolifèrent à peine le ramassage effectué) et auraient du être fermées pendant toute la saison. Ce fut le cas à Ty Anquer, fermée à partir du 2 juillet par la mairie de Ploeven.

D'autres plages, comme le Ris (Douarnenez) et Lestrevet (Plomodiern), ont été souvent couvertes d'algues, restant parfois ouvertes au public alors que les algues étaient en putréfaction (de couleur blanche).

Après 30 ans de déni, l'agriculture industrielle a du enfin admettre sa responsabilité, et aujourd'hui nous entrons dans une phase d'acceptabilité. La pollution est là, sous nos yeux, mais nous nous laissons bercer par la ritournelle reprise en chœur via les medias par les offices de tourisme et les représentants des institutions professionnelles et politiques, à savoir que le phénomène des marées vertes serait  largement sur-évalué par les associations environnementales et que la situation s'améliorerait sans cesse...

Même silence sur les autres pollutions : ainsi, les épisodes de grandes marées avec incitation rituelle à venir remplir son seau de coquillages se sont déroulés comme si cette cueillette était possible. On pouvait lire dans la presse des récits de pêche miraculeuse alors qu'en page départementale, un schéma de la baie montrait clairement que toute pêche de coquillage était interdite pour présence de dinophysis (toxine phytoplanctonique) !

Enfin, les interdictions de baignade pour pollution bactériologique sont passées inaperçues ; notamment plage du Ris, le jour-même où flottait le drapeau violet, était relatée en presse la mise en vente d'une petite maison sur cette plage, présentée comme "un petit coin de paradis", la nuisance des algues vertes sous-estimée.

Cet été, le témoignage des photographies nous met en garde : si nous voulons conserver nos paradis, il est grand temps que les pratiques changent et les crises successives de notre agriculture devraient en être l'occasion.

 

 

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