Algues vertes : faut-il croire ses yeux ou le Préfet ?

Alge

Pour ouvrir la saison 2014, le Préfet de Bretagne communique sur la situation des algues vertes de la saison 2013, annonçant sur l'ensemble des plages bretonnes, une baisse de 13 % des surfaces couvertes, avec des variations contrastées d'une plage à l'autre.

Cette communication des données avec un an de décalage fausse la perception du public et entretient la confusion, aggravée par l'utilisation d'indicateurs hétérogènes : tantôt les surfaces couvertes (mesurées par survols aériens), tantôt les quantités ramassées (transmises par les collectivités). 

Les associations préoccupées par les marées vertes depuis plus de 30 ans, au Nord et au Sud de la Bretagne, savent pourtant (à la longue) que les marées vertes sont un phénomène constant en Bretagne, mais très disparate, à la fois dans le temps et l'espace, apparaissant à des moments différents sur des plages voisines, en fonction de la température extérieure, de la pluviométrie qui alimente les rivières, des coefficients de marée, des courants, du vent...

Depuis quelques années, les pouvoirs publics minimisent la situation, tendant à faire croire au public que les algues vertes sont en voie de disparition. Alors, faut-il croire ce qu'on nous dit ou ce que nous voyons ?